20 artistes femmes se sont posé la question.
Chacune présentera une pièce.
Peinture, photographie, texte, jeu ou objet d’art…
La mienne sera une sculpture,
textile glané, grès et porcelaine-papier.
Et sera accompagnée par ces mots.
S’unir.
Ne faire qu’un,
mais lequel?
Qui reste?
Qui disparait ?
Il y a cette chose,
qu‘on appelle l’amour.
Un ogre sur le chemin,
qui dévore, avale et engloutit.
Qui prend en lui ce dont il a besoin.
Il fait doux dans le ventre de la baleine,
mais on se cogne aux murs,
on suffoque.
Dans l’ombre et la chaleur de l’autre,
se diluer, se perdre.
Un jour un besoin de lumière.
Un jour un petit feu,
une grande bouffée d’air.
S’extraire, refaire surface.
Là, reprendre pied,
et debout sous le ciel
se découvrir oursin.
On respire
mais on ne ressent plus rien sous les rangées d’épines.
You are the only poet, Gaëlle, and everyone esle is prose.
J’emprunte à Emily Dickinson parce que je n’ai pas les mots … pour dire combien j’aurais aimé être présente au vernissage de cette expo.
Les épines ne sont-elles pas un défi, autant qu’une protection ? Une autre façon de dire : je suis vivant·e, et que la lutte soit belle !