Entre deux projets,
l’atelier se met en pose.
Je promène sur lui un regard curieux,
à la recherche de ce que j’ai cessé de voir.
Glane un rayon de soleil, un souvenir d’enfances,
déambule en attendant ce qui viendra,
ce qui prend racine dans le silence.
Je croise un reflet,
le dehors se frotte au dedans
sur une pile de petits morceaux de verre
qui n’attendent qu’à.
Je pense à cette année qui commence,
mais qui ne commence rien d’autre qu’une série nouvelle de chiffres,
de nombres.
Je pense à ce que nous pourrions vouloir commencer, nous,
humains qui quantifions le temps, l’espace, la possession et les privilèges.
Nous pourrions aussi vouloir cesser.
Par exemple, cesser de détruire, d’exterminer, de contaminer,
de mentir, de piller, de dénier, de manipuler, d’empoisonner, de stériliser,
d’accaparer, de nous défiler.
Nous pourrions,
ils pourraient non?
Non?
Cela serait-il impossible?
N’y aurait-il donc aucune alternative?
Nous pourrions collectivement changer de croyance,
non?
Et imaginer la possibilité de la vie.
De la donner, de l’inventer, de la protéger,
de la caresser, la partager, la vivre,
de la faire phare dans la nuit.
Non?