Pablo est né un soir de pluie,
un soir d’août, de ciel gris,
de ciel de plomb.

C’est beau un ciel de plomb au mois d’août.

Ce sont peut-être les yeux rivés dans la profondeur opaque du ciel
qui font naitre ces yeux-là.

Ceux de Pablo, de Paco, de Tito,
un regard de papier,
à la nuit tombée.


Ce matin le plomb a fait place au brouillard.
Humide et silencieux matin d’août.

Le bruit est ailleurs,
dans les cris qui crient à l’intérieur.

Dehors, le chat minuscule tente de troubler le silence,
seuls les arbres qui s’égouttent l’accompagnent,
et le font sursauter.

Même les oiseaux se sont tus.