Elles l’ont eu leur journée.

Elles ont pu gueuler, appeler au respect,
à la dignité.
Elles ont pu crier qu’elles sont la première des minorités,
et par là solidaires de tous ceux qui,
comme elles
se font laminer, dominer, écraser,
de tous ceux qui ne sont rien,
ou pas grand chose pour certains.

Mais aujourd’hui c’est fini,
aujourd’hui c’est la journée des pommes pourries.

Alors belle journée aux pommes plissées, flétries, rabougries,
et belles journées à toutes les autres,
pommes, pas pommes, vieilles et jeunes,
de toutes les tailles et de toutes les couleurs.

Femmes,
vivez,
vivons!