Qui ponctuent un trajet.

Car tout objet de papeterie,
carte, carnet,
est précédé de ce chemin fait de recherches,
de doutes et de ratés,
de renoncements (et donc de piles d’essais colorés
et de papiers gouachés relégués au sommeil),
mais aussi de travail, de trouvailles et de joies.


Il est si facile d’imaginer “l’artiste” dans son atelier,
main au front en train de créer.
L’inspiration viendrait de la lumière,
elle jaillirait comme l’eau sur le papier,
et l’illustratrice éclairée produirait sans relâche et sans efforts,
comme la poule au poulailler,
des œufs d’or que chacun(e) pourrait s’approprier, transformer, cuisiner,
pour les faire fructifier.

Difficile de lutter contre cette idée et contre cette tendance
sans doute profondément humaines.

Moi j’ai envie de partager mon travail,
de manière juste,
de lui donner un sens qui ne soit pas que lucratif,
de continuer à trouver en moi les moyens d’inventer un peu de beauté
sans être instantanément considérée comme une pondeuse ou une vache à lait.
Besoin, comme toutes et tous, d’être respectée,
dans ce que je suis, dans ce que je fais,
sans avoir à me battre en permanence pour cela.

Ce n’est pas simple,
et c’est pourquoi mon Édition minuscule est née.
Je n’en parle pas beaucoup ici,
elle continue pourtant son bout de chemin,
de caillou en caillou.

En attendant d’étoffer mes collections de nouvelles illustrations,
celles qui existent déjà sous forme de cartes et de carnets sont désormais en vente en ligne
sur le site de Papiers et compagnie.

Vous les trouverez donc facilement ici.

À bientôt!