Juste quelques pas à faire,
une fois passée la porte de l’atelier
pour trouver des plantes et des fleurs
qui soignent et qui se mangent.

Fascinée par leur présence et leur étrange beauté,
je ne peux pas m’empêcher de les saisir avec ma boîte à images,
de les garder dans un coin de mon antre,
pour les jours de froid peut-être,
et pour le plaisir de les partager .
(c’est plus beau qu’une guerre, qu’un Jet ou qu’une robe à paillettes non?
C’est surtout tellement plus vivant)

Aussi les plantes,
les végétaux,
me suivent partout dans mon travail.
Jusque dans les textiles que j’utilise, lins, chanvres et cotons élimés,
jusque dans la terre dans laquelle je les trempe, les imprime,
jusque dans mes dessins, presque toujours.

Ici, les détails d’une installation réalisée pour un hall d’immeuble
de la ville de Saint-Chamond, dans la Loire.
Il s’agit d’une commande de l’association Arte Diem pour Habitat et métropole.
Une dizaine de fresques ont été réalisées par autant de céramistes professionnels
dans le cadre de la rénovation d’un ensemble d’immeubles de logements sociaux.

J’ai choisi de travailler non pas sur une fresque conventionnelle composée de carreaux assemblés,
mais sur un ensemble de plaques murales collées sur un mur peint en vert argile.
Chacune fonctionne de manière isolée, comme un tableau,
raconte sa propre histoire,
tout en faisant écho à ses voisines.
Le fil conducteur qui créé la cohésion de l’ensemble
au delà de leurs formes et du mouvement qu’elles installent,
est fait de ces petites choses dont l’humain a oublié la préciosité et l’importance.
La vie végétale et animale qui nous entoure et qui fourmille sous nos yeux aveugles,
indispensable à la survie de notre espèce.

Archipel. Ensemble de 70 plaques de grès engobées, émaillées et illustrées de collages de décalcomanies céramique réalisées à partir de mes dessins et de planches botaniques anciennes.

Et plus beau encore que n’importe quel dessin,
consoude et nigelle,
les couleurs du printemps.