Le centre de céramique contemporaine de Giroussens accueille pour tout l’été
notre exposition Le ventre de la terre.

Un très bel écrin de briques et de verdure, près de Toulouse,
et un espace d’exposition dans lequel nos pièces, boutures, nids et autres marcottes,
se sont posées pour un temps de lumière et de calme.


Au premier plan, une grande marcotte de Sylvie Delphaut,
au second, un détail de l’installation de nos boutures, pièces hybrides mêlant différents grès
à du végétal et du textile.

Rouge, rouges, l’installation de mes Objets de soin devant trois grandes peintures sur papier.
De la porcelaine-papier et du textile pour évoquer l’intime, la blessure, et la réparation.


Et quelques uns de mes nids, à la fois doux et défensifs,
à l’image de ces coquilles bardées d’épines qui, en protégeant la graine,
permettent à la vie d’advenir.


Cette exposition qui nous réunit, Sylvie Delphaut et moi,
s’inscrit dans le prolongement de la résidence de création qui nous a été proposée par le centre de céramique Arte Diem (à Saint-Chamond, dans la Loire).
Nous y poursuivons l’exploration d’un thème qui nous est cher: celui de l’incroyable puissance de création et de soin du féminin et de son lien avec le monde végétal.
Si, dans ses pièces, Sylvie creuse l’idée du végétal qui, pour survivre, se multiplie, germe, prolifère, et s’étire en quête de lumière, j’aborde à l’inverse celle du repli, de la nécessité de l’ombre, du refuge, ainsi que celle de la protection, de la réparation.
Deux manières opposées, mais néanmoins indissociables et complémentaires d’aborder l’idée même de la vie.