éphémère,
entre ciel et terre.
Au sommet d’un empilement de vies,
comme les hommes savent les construire,
d’un empilement d’étages
dans lesquels chacun respire,
tourne en carré,
pleure, rit, boit, mange et se terre,
dans lesquels chacun planque sa peur de souffrir,
de voir sa vie finir,
sans pourtant bien chercher à comprendre
ce qu’est sa vie, ici,
ni ce qu’il en fait,
sans jamais parvenir à penser à la fin
qui fait pourtant tellement partie du chemin.
Les bestioles, elles,
arrimées dans la terre, le bois ou le papier,
sourient de nos paniques.
Elles m’accompagnent au quotidien,
et depuis des années,
de leur beauté,
de cet espoir né de la main de l’homme,
de son esprit, de sa pensée, de son corps tout entier,
qui est aussi capable de cela, oui,
inventer de la beauté.
Mais revenons à Noé…
Un zèbre et un mouton feutrés, par Maria Friese
Un drôle de scarabée par mon amie Sadaf Maneval
Petit âne japonais en bois peint, amoureux d’une indescriptible bestiole en porcelaine par Bertille Derail
Chat vivant, maitresse des lieux
Dans l’arche il y avait des humains aussi, les voilà,
une famille qui me suit depuis ma toute petite enfance…
Avec son chat (venus du Japon?)
Deux poissons tout sourire sur carreau persan
Jouet chiné, un lapin bleu, aux côtés d’un carreau cobalt et outremer, persan encore
Dans un cadre en métal recyclé, un éléphant et un dromadaire en colère
Revoici la limace en porcelaine de Julia Huteau
Une toute petite antilope aux cornes d’aiguilles de pin, par Laurent Suchel
Un poisson à retrouver un jour (mais oui, un jour les portes de nos arches s’ouvriront!), chez Souzani, au Chambon-sur-Lignon
Enfin, en écho à cette colère, envie de relayer ceci:
J’ai la rage, tribune parue dans Libération.
À bientôt?