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Gaëlle Boissonnard, un peu plus loin...

Femme(s)

Un peu plus loin Posted on 10 Mar, 2016 8h09

Envie, grande envie,
besoin aussi,
et plus encore,
de partager ceci avec vous.

Et puis vous dire aussi que si ces pages sont un peu en sommeil
ce n’est pas parce que je joue à la marmotte,
malgré l’hiver tardif…


Ou disons, si,
mais une marmotte active au creux de l’atelier,
active à préparer les demain et les après-demain.

Promis, bientôt j’en parlerai.



Partage

Tenter de dire Posted on 18 Fév, 2016 18h24

Deux tout petits livres,
essentiels,
qui, de manière complémentaire,
ont été conçus pour nous ouvrir les yeux.

Ouvrons nos yeux,
nos mains,
nos cœurs.

Apprenons.

Eux, c’est nous
. Un livre réalisé et coédité par plus de 40 éditeurs jeunesse réunis pour l’occasion.
Les revenus issus de la vente de ce livre sont intégralement versés à La Cimade.

Bienvenue à Calais. Les raisons de la colère. Livre édité par Actes Sud dont les bénéfices et droits d’auteur sont reversés à l’association L’auberge des migrants.

Envie enfin de partager aussi ceci: http://www.baobabcreation.fr/leblog



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Tenter de dire Posted on 20 Jan, 2016 12h56

Pour vous.

Quelques minutes et quelques mots,

quelques notes et chants d’oiseaux,

le temps d’une pause.

Pour y accéder

il vous suffit de cliquer sur l’image.



Vole!

Bientôt. Posted on 12 Jan, 2016 14h09

Nombre d’entre celles et ceux qui
découvrent mon site Internet et mon blog, les parcourent, y reviennent, ont
fait ce trajet grâce à mes images éditées depuis presque quinze ans, sous forme
de cartes postales et de papeterie (et de ce fait largement diffusées) par les
Éditions des Correspondances.

Depuis quelques semaines je reçois de
nombreux témoignages de personnes qui ont de plus en plus de difficultés à
trouver mes cartes ou autres calendriers, et me demandent pourquoi.

Envie de poser quelques mots pour
éclairer un peu ces mouvements professionnels qui me touchent, et, par
ricochet, touchent celles et ceux qui suivent mon travail.

Cette année qui commence est pour moi
une année de rupture mais également, je l’espère, une année de transition.

J’ai depuis quelques mois pris la
décision de cesser de collaborer avec ma maison d’édition, citée plus haut. De
nombreux désaccords m’ont poussée à faire ce choix.
Un des plus importants à
mes yeux étant lié au comportement d’une auteure soutenue et publiée par la même maison d’édition et sur les mêmes supports, et qui a fait le choix de faire évoluer son univers graphique et plastique en se calquant sur le mien, ce qui a engendré une réelle confusion quant à nos images respectives. Depuis presque trois ans, quand il s’agit de mon travail, on ne me parle plus
que de ça.

Comment continuer à travailler dans un
registre aussi intime quand l’on sait que ce que l’on donne, invente et tente de faire
sortir de soi va être impunément pillé?

C’est pour moi chose impossible, et ces
derniers mois m’ont souvent vue dans l’incapacité totale de peindre et de
dessiner.

Ces actes ont mis à terre toute
la confiance que j’avais peu à peu réussi à bâtir, en l’autre, mais aussi en
moi, cela explique également pourquoi sur ce blog je ne montre que très rarement des
images en entier, des projets en cours. Me voici envahie par un
sentiment qui ne me touchait jusque là que très peu, la méfiance.

Mais voilà, vivre c’est aussi avancer,
inventer, je le répète assez souvent. Pour cette année qui vient donc, il est
certain que mes cartes fleuriront de moins en moins sur les présentoirs, car
n’ayant fourni aucune nouvelle peinture à ma maison d’édition depuis un an, les
collections vont naturellement s’épuiser. Continueront-elles
d’être suivies par cet éditeur ?
La réponse ne dépend pas de moi.

Depuis presque un an je travaille à
mettre en place de nouveaux projets.

Il est question de trouver comment
continuer à gagner ma vie et celle de mes proches, et donc de chercher de
nouvelles collaborations possibles en matière d’édition, mais il est aussi
question de parvenir à donner enfin un peu plus de place à des créations plus
personnelles.

Ces projets, vous avez pu en découvrir
quelques-uns au fil des pages de ce blog, des expositions notamment. D’autres prendront
forme dans les mois à venir: expositions, collaborations, recherches.

Concrètement et en tous sens, j’ai
dessiné une famille de poissons (les voilà ! oui, mais pas seulement,
d’autres sont en gestation…) pour Colimaçon
et Cie
, une petite structure qui fabrique et distribue des écharpes de
portage en coton biologique, réalisé des illustrations sur le thème des petits
papiers pliés pour un studio de photographie scolaire de la région de Toulouse,
j’ai vu naître aussi de nouveaux transferts textiles pour Little Rondelune.
Côté expositions, celle de la Brasserie de la
Loire se termine, une autre se mettra en place au printemps prochain à la
médiathèque du Chambon sur Lignon, en Haute-Loire, avec des originaux que je
n’ai encore jamais présentés, et une mise en avant des mots et de l’écriture dans
le rapport qu’ils entretiennent avec l’image.
Et puis un beau projet
d’exposition de groupe qui me tient particulièrement à cœur mais qui n’est
encore qu’à l’état de graine. Nous en prenons soin, nous l’arrosons et nous
espérons la voir germer cet été et fleurir à l’automne prochain.
Une chose
encore, j’espère pouvoir proposer enfin, dans le courant de cette année qui
commence, la version en langue anglaise de mon site Internet.

Des choses s’éteignent, d’autres voient le jour, une vie lentement se fait. Bien sûr ce blog me permettra de vous faire part en temps voulu de chaque naissance.

À bientôt donc…



Autoportrait, bis

Comme ça... Posted on 30 Déc, 2015 15h29

Le même,
ou presque,
version échevelé.



Autoportrait

Comme ça... Posted on 29 Déc, 2015 17h55

Un petit exercice qui m’a été proposé par une illustratrice américaine.

Je me suis prise au jeu… celui de prendre en photo certains des objets fétiches qui peuplent mon atelier et m’accompagnent chaque jour au fil de mon travail.

En regardant de près ces objets, je m’aperçois qu’ils sont tous usés, polis par la mer ou la main,
qu’ils portent chacun une histoire,
de lien, de transmission, de savoir-faire, de nature, d’ailleurs, de matière.

Ils reflètent ce que j’aime et partiellement ce que je suis, ce vers quoi je tends.
C’est un trésor de trois fois rien qui est couché là,
mon trésor,
immensément plus précieux que tout l’or de la terre.

En cette période où l’on nous pousse à consommer toujours plus et n’importe comment,
les poser là c’est aussi tenter de proposer un autre regard sur l’être et sur l’avoir.

Voilà,
un peu de bois, de fil, de pierre et de papier,
un atelier au creux de la main.

Belle fin d’année à vous.



Les couleurs de nos peurs

Tenter de dire Posted on 15 Déc, 2015 11h21

On a eu peur,
on a peur.

La peur,
la sécurité,
semblent être devenues les principaux moteurs de notre pays,
d’un peuple.

Mais que peut-on fabriquer avec nos peurs?
C’est ma question du matin.

J’ai eu peur du bleu marine,
je ne suis pas plus rassurée aujourd’hui qu’hier,
et le bleu qui brille aujourd’hui sur une grande part de ce pays a beau être moins sombre
il nourrit hélas des élans très proches,
cultiver les peurs plutôt que de tenter de les apaiser.

Cultiver les tensions, la crainte de l’autre, de celle ou celui qui ne nous ressemble pas, qui n’agit pas comme nous, ne pense pas comme nous, ne parle pas comme nous.

Vous, moi, tous.

Voilà,
une nouvelle couleur pour la région dans laquelle je vis,
et des électeurs que j’imagine rassurés.
On leur a promis un “bouclier de sécurité” sur ce territoire,
avec “100% des gares, trains et lycées sous vidéoprotection”,
on leur a promis d’armer les policiers municipaux,
de créer une police des transports,
on leur a promis de rétablir les bourses étudiantes “au mérite”…

Le bleu doit être pur,
on ne mélange pas les bons et les méchants,
les torchons et les serviettes.

Ça se mesure le mérite?
Qu’on m’explique comment.

Envie de hurler,
mais non,
ou alors en silence.

Pourtant,
réfléchir.

Ces peurs, qui nous habitent tous,
d’une manière ou d’une autre,
nous conditionnent,
nous rendent manipulables.
On peut les laisser faire,
ou bien essayer de les mater.

Elles existeront toujours,
elles font partie de nous et sont avidement entretenues par ceux qui rêvent de pouvoir,
mais nous pouvons leur apprendre à prendre moins de place.

Ainsi respirer,
marcher et sourire,
même à celle femme sale qui tend la main chaque matin,
même à celui qui écoute de la musique trop fort en pleine rue,
même au chien muselé,
regarder, sourire, accueillir.

Et puis,
puisque dans cette nouvelle région toute de bleu vêtue il n’est plus guère
question d’aides aux plus fragiles, de culture, de spectacle vivant*…
Alors inventer autrement,
résister à nos peurs bleues,
et proposer encore,
et encore,
et encore,
partout où on peut,
avec ce qu’on a dans les mains,
la poésie et la beauté.

Envie d’essayer.

Sur ce blog je râlerai encore, promis,
mais j’essayerai de partager aussi mes découvertes en matière d’émotion,
de beauté, de création, d’humanité,
de VIE.

* (Mr Wauquiez souhaiterait entre autres choses fermer les formations fantaisistes comme celles des métiers du cirque et des marionnettistes et ouvrir des formations débouchants sur de vrais jobs”)



D’autres couleurs

Tenter de dire Posted on 10 Déc, 2015 16h10

À quelques jours du deuxième tour des élections régionales en France, je
voudrais aborder un sujet que je n’ai jamais abordé ici, du moins directement.

On a, de tous temps, et aujourd’hui encore, reproché à des artistes,
comédiens, musiciens, d’exprimer leurs pensées politiques, leurs choix, leurs
engagements, comme si ce n’était pas de leur ressort.

On a par ailleurs reproché à des artistes, comédiens, musiciens, de ne
pas exprimer d’attachement politique, reproches qui ont par exemple longtemps
accompagné Georges Brassens.

Aujourd’hui, entre les deux tours
de cette élection, ne me quitte pas l’image d’une carte de France qui porte des
couleurs qui me font frémir. Et la peur qui me vient est bien plus grande que
celle que l’on voudrait faire germer en nous suite aux attentats de ce dernier
13 novembre.

Et je ressens le besoin de m’exprimer à ce sujet, simplement, avec ce que
je suis, avec les valeurs que l’on m’a transmises, que j’ai à mon tour tenté de
transmettre, à mes enfants, à mes proches, mais également, quoique l’on puisse en penser, au travers de mon travail et de ma peinture.

La politique. J’ai souvent entendu autour de moi des personnes dire n’y
rien comprendre, ne pas vouloir s’y intéresser, répéter que ce sont tous des
pourris, que voter ne sert à rien…

J’ai voté pour la première fois en 1988, pour François Mitterrand.
Il a
fait de bons et de mauvais choix, il a été précédé et suivi par des hommes qui
à leur tour ont fait de bons et de mauvais choix. J’ai pu constater au fil des
années que rien n’était simple, qu’à gauche comme à droite la corruption était
partout, que la soif d’argent et de pouvoir abimait tout, même les convictions
les plus profondes.
J’ai pu constater également que quelques femmes et hommes,
même si ce ne sont pas ceux qui font le plus parler d’eux, continuaient de
travailler au service de la communauté, sans rien concéder de leur intégrité,
de leur honnêteté, avec éthique et dans le plus grand respect des valeurs
humanistes que jamais ils n’ont cessé de défendre.

Ils sont rares mais je veux croire qu’ils existent.

Car quoique l’on pense ou ne pense pas, la politique c’est nous, notre
quotidien, notre vie, la politique est partout. La politique c’est tenter
d’inventer les moyens de vivre ensemble au mieux, avec nos infinies
différences. La politique sera toujours un immense chantier, car le monde
change sans cesse et la communauté humaine doit s’adapter et faire évoluer ses
manières de vivre au gré de ces incessantes transformations.

Depuis cette année 1988 je n’ai jamais cessé de voter, et de voter à
gauche. Et même si, comme beaucoup, j’ai perdu foi en une classe politique qui
a trahit mon vote et mes idéaux, même si, comme beaucoup, j’ai perdu foi en
ceux qui se disent incarner les valeurs du socialisme et de la république mais
qui, dans leurs actes, agissent à l’opposé, je continue de croire que seules la
solidarité, la justice sociale, la fraternité, la responsabilité de chacun,
l’égalité, peuvent nous permettre de vivre mieux ensemble.

Ces valeurs restent celles de la gauche, d’une gauche que l’on cherche
certes, mais qui existe en chacun de ceux qui, au quotidien, continuent d’agir,
de réfléchir, d’œuvrer pour un vivre ensemble qui n’est pas celui du mensonge, du mépris, du rejet, de la haine et de la peur.

Penser que l’extrême droite ou la droite devenue extrême nous mèneront à un mieux vivre je ne peux y croire, et dimanche, malgré ma foi envolée, je voterai à “gauche”.
Je vis dans une région où il est encore possible de le faire, j’espère vivre dans un pays où demain, à l’échelle nationale, il sera encore possible de le faire.

Cela dépend avant tout de nous.



Au fil des bulles et des couleurs

En cours Posted on 07 Déc, 2015 12h00

Un rappel pour celles et ceux qui auraient l’envie de (re)venir découvrir l’exposition
qui se tient à La Brasserie de la Loire jusqu’au 30 décembre prochain.

Je serai présente ce samedi 12 décembre, de 15h à 19h,
avec mon petit bazar d’images et de mots,
pour un temps de rencontre et d’échange.

En attendant, peut-être, de vous y retrouver
voici un aperçu du lieu,

et puis d’un peu plus près,



Chut

Silence Posted on 03 Déc, 2015 18h05



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