Le vert danse à ma fenêtre.

Le vert se multiplie dans l’atelier,
en pointes taillées,
en pots poudrés,
en aplats de gouache polie,
de glacis dilué
comme le ciel de ce printemps mouillé.

Vert papillon, faïence émaillée,
vert gourmand qui caresse le cobalt d’un plat faussement chinois,
vert Narcisse d’un portrait cerclé d’ondes de fils, de papier, de textile.

Après le rouge et puis le jaune,
voici le vert d’un printemps fatigué.

Un vert qui demande à renaître,
pas seulement dans nos jardins, derrière nos fenêtres,
sur les étals du marché,
mais aussi dans nos têtes,
nos engagements, nos volontés.