Le vert danse à ma fenêtre.
Le vert se multiplie dans l’atelier,
en pointes taillées,
en pots poudrés,
en aplats de gouache polie,
de glacis dilué
comme le ciel de ce printemps mouillé.
Vert papillon, faïence émaillée,
vert gourmand qui caresse le cobalt d’un plat faussement chinois,
vert Narcisse d’un portrait cerclé d’ondes de fils, de papier, de textile.
Après le rouge et puis le jaune,
voici le vert d’un printemps fatigué.
Un vert qui demande à renaître,
pas seulement dans nos jardins, derrière nos fenêtres,
sur les étals du marché,
mais aussi dans nos têtes,
nos engagements, nos volontés.
Mon dernier rouge, accompagné de rose et de vert,
était subliminal oui,
mais n’a pas su nous offrir un printemps éclairé.
Il y a un peu plus d’un an j’avais aussi abordé le jaune,
et puis (encore) le rouge,
autrement.
Ce vert-là est un besoin, une nécessité.
J’aurais pu l’appeler vert printemps pourri,
pas envie,
car le vert qui pousse autour de moi ne l’est pas,
il est indifférent aux hommes, à leur bêtise,
même s’il les subit.
Je ne suis pas optimiste,
sans doute idéaliste…
Besoin de m’accrocher à la beauté pour ne pas couler,
et la beauté est là.
Je me souviens du rouge. C’était il y a quelques mois, je crois. Vous passez au vert. Subliminal, cette fois encore ?
Vous parlez d’un printemps moyen. Je vous trouve bien optimiste. C’est bien.Mais est-ce bien raisonnable ?Ceci dit, ce que vous présentez là est une fois de plus si beau…Goldberg
VERT TENDRESSE, BONJOUR,
Nature et pâturage mouillés,
En VERT et Tenté de pensée,
De nos fenêtres émerveillées,
A t’imaginer,
Les doigts décolorés,
Nous faire décoller,
De cette humidité,
De ces Verts chahutés,
Afin de retrouver les chemins,
De notre liberté….
Des baisers verdoyants sur le bout de ton petit nez, (ps: merci pour la réponse de Tristan à ma petite intervention sur BAOBAB)