et les oiseaux chantent,
et les oiseaux respirent enfin.
Et les oiseaux de toute leur hauteur contemplent la bêtise des Hommes.
Ils se demandent, les oiseaux,
qui applaudissaient les soignants quand ceux-ci, il y a quelques semaines, défilaient,
quand ceux-ci à tour de bras démissionnaient,
pour tenter d’alerter,
de crier la détresse d’un service public assassiné,
d’une profession à bout de forces,
d’un intérêt général (le nôtre!) méprisé,
pour se faire entendre des oreilles sourdes du pouvoir.
Et les hommes applaudissent, quand ils devraient réfléchir,
mais savent-ils encore réfléchir?
Les oiseaux se demandent,
et ils ont en eux la réponse.
En eux et en leur espèce compromise par la folie des Hommes.
Ils se marrent les oiseaux,
quand de toute leur hauteur ils regardent ces Hommes s’épuiser à sauver des vies,
et juste à côté, là,
dans l’ombre,
d’autres Hommes qui conçoivent, fabriquent et commercialisent
les engins les plus sophistiqués qui soient,
et destinés à la détruire,
la vie.
Ils ne comprennent pas les oiseaux,
pourquoi chez les Hommes il y a des vies qui valent la peine d’être sauvées,
et d’autres qui valent la peine d’être détruites
Il y aurait donc des vies plus importantes que d’autres?
Ils ne comprennent décidément rien aux Hommes
les oiseaux.
Confinée comme chacun de vous,
entre maison et atelier,
stages et projets des mois à venir annulés ou reportés,
j’essaie de travailler à préparer l’après,
à chercher les moyens de ne pas sombrer,
et je continue par ailleurs de me tenir informée sur la marche du monde…
À bientôt?
Article du Monde: La France, troisième exportateur mondial d’armement.
Amnesty International: Vente d’armes, stop à la complicité de la France
Dossier Amnesty: Égypte, des armes françaises au cœur de la répression