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Gaëlle Boissonnard, un peu plus loin...

Herbes et fleurs de juin

Comme ça... Posted on 22 Juin, 2021 17h45

Je les aime folles,
vivantes,
comme ces minuscules bestioles qu’elles abritent.
Je les regarde,
elles m’accompagnent au quotidien,
ici, quand je les foule,
les caresse,
là, quand je les dessine.

Je m’en empare,
elles m’éloignent et me protègent de la folie des hommes.



Une sixième édition

Bientôt. Posted on 08 Juin, 2021 8h02

De l’Art cherche.

Je serai présente cette année encore auprès de l’association M’la vie avec Lisa,
avec une sculpture céramique et textile,
ainsi qu’un original, qui ne manque pas d’air.

À bientôt?



Dessiner sur la terre

En cours Posted on 25 Mai, 2021 12h19

Du carnet à la porcelaine, le dessin fait son chemin.
Quelques pièces tout juste sorties du four et nées d’une collaboration avec Frédérique Eyraud, potière.
La technique de la décalcomanie céramique permet ces va-et-vient entre son travail et le mien
et a donné naissance à notre toute petite collection Histoires de jardin.

Et puis ceci, trace d’un passé révolu, mais pas si lointain.
Retrouvé, en rangeant l’atelier, des dizaines de lettres écrites il y a plus de trente ans, et que nous échangions, une amie et moi, quasi quotidiennement.
Les années 80 avaient aussi leurs réseaux sociaux, faits de papier, d’encre, de voix, de sourires,
de complicités…
Nous n’avions pas 680 amis, nous ne likions pas,
mais nous savions quand même échanger, partager, communiquer,
nous aimer,
pour de vrai.



Les mains au chaud

En cours Posted on 26 Avr, 2021 12h08

Parce que les jours lumineux il nous faut les fabriquer à chaque instant,
quelques nouvelles de la vie dans l’atelier,
et juste à côté.

Dehors, le printemps semble s’oublier.
C’est un peu comme s’il nous baladait entre hiver et été sans parvenir à prendre sa place,
sa belle place de printemps, celle qu’on aime et qu’on attend.

Ceci dit, il y en a que ça ne semble pas incommoder…

Dedans les pinceaux s’agitent.
Le stage Cuisine des couleurs du mois d’avril a été annulé,
les images de celui du mois de mars sont à retrouver ici.

À l’étage du dessus, les pinceaux toujours, et puis les crayons,
pour de nouvelles illustrations.
Des commandes que je montrerai bientôt ici.

Un peu plus bas la terre prend forme.
Un nouveau four céramique m’accompagne désormais et j’ai pu reprendre le chemin du grès, des engobes et de la barbotine… Je cherche, j’expérimente, je continue de tendre des fils entre le dessin et toutes ces matières que j’aime tellement travailler.
C’est pour moi un bel élan vital qui me permet de tenir dans ces jours sans horizon.

Des petits bouts, des fragments,
difficile d’en montrer plus pour l’instant,
mais ça viendra.

En attendant je vous souhaite un très beau printemps et vous dis à bientôt!




Bleu

Comme ça... Posted on 26 Fév, 2021 13h56

Profond,
bleu de l’oubli.

Bleu cobalt,
bleu de la nuit,
de la terre et de la pluie.



En attendant…

Tenter de dire Posted on 02 Jan, 2021 17h02

… de retrouver nos vies.

De cesser de compter,
ces morts-ci,
et pas les autres.

Car il y a les morts qu’on compte, et ceux qu’on ne compte pas.
D’ailleurs pour qui comptent-ils ces morts-là?

Ces morts de faim, de froid,
ces noyés de la Manche ou de la Méditerranée,
parce que trop pauvres, trop foncés, trop différents,
ces morts de fatigue à travailler pour nous,
à creuser pour nous, à coudre pour nous, à cultiver pour nous,
ces abattus du Yemen ou d’Égypte,
percés de balles tout droit sorties de nos essentielles fabriques,
ces seuls à crever qui n’ont même plus les ragots des comptoirs,
la lumière des cafés pour se revigorer
et qui crèvent,
ces empoisonnés pour leur bien,
ces morts de détresse de n’être rien,
ces morts juste parce que c’est la fin.

Qui les compte?

En attendant le temps où nous compterons tous nos morts,
et tous nos vivants,
en attendant ce temps où tous compteront pour nous,
jusqu’au plus petit brin d’herbe,
en attendant ce temps où nous prendrons nos vies en main,
je vous souhaite une année belle,
éveillée, éclairée,
libérée.



Souffler

En cours Posted on 08 Déc, 2020 18h44

Depuis quelques semaines, sur ce blog,
un long silence,
à l’image de ce qui nous est imposé.

Chacun chez soi,
sans bruit, tête basse et masquée.
Les seuls encore plus seuls,
les pauvres toujours plus pauvres,
(et les riches plus riches, ne l’oublions pas),
chacun reclus dans sa petite misère,
ses craintes, ses frustrations,
ses colères rentrées.

L’atelier aussi s’est isolé,
du froid de novembre,
des peurs qui nous font renoncer à vivre,
à exiger de vivre,
des bruits du monde et de ceux qui croient qu’il faut tuer la vie pour mieux la protéger.

Un silence donc ?

Mais à tous les étages des mains en mouvement.
Et quel bonheur quand les mains s’agitent et se mêlent à la pensée,
aux envies, aux idées,
à la terre et aux textiles usés qui attendaient depuis si longtemps de prendre corps.

Un silence nécessaire donc, pour mieux se concentrer,
et la joie de créer.

De ce temps d’informatique pause sont nées quelques pièces,
céramiques, textiles, papier – ou bien tout mélangé –
qui sont exposées pour quelques jours sous mon toit.

Une exposition éphémère et privée,
mais que j’espère bien faire un jour voyager.

Quelques images pour le partage.

À bientôt !








Les vrais humains

Tenter de dire Posted on 02 Nov, 2020 17h05

Étrange de tenter,
à la fois face et derrière un écran,
de dire l’importance d’être ensemble.
Ensemble vraiment,
les humains avec les humains,
avec les sons et les odeurs,
avec les mains qui touchent,
avec les peaux qui sentent,
avec ce que l’on voit et qui ne se dit pas,
avec ce que l’on montre, malgré nous, parfois,
et qui ne s’entend pas.
Avec la vraie vie,
les vraies gens,
les vrais humains qui rient, qui pleurent,
qui meurent aussi.

Qui meurent de solitude, de désespoir ou de chagrin,
qui meurent simplement parce que c’est la fin,
le bout du chemin,
parce que oui, quelle qu’en soit la manière, la vie un jour s’arrête.

En attendant,
on peut se poser la question de cette vie,
de savoir si ce n’est qu’une petite mécanique dont il faut prendre soin,
qu’il faut réparer de temps en temps,
sans se soucier de ce qui la nourrit,
de ce qui, en elle,
et en dehors d’elle, fait sens.

À quoi bon vivre si c’est en étant privés de la vie,
de ce qui fait la vie aussi.

Certains aujourd’hui se demandent,
et bien sûr cette question je me la pose aussi.

Pour sauver des vies, la vie, une forme de vie,
nous sacrifions ce qui fait la vie.

Ce qui fait la vie dans ce qu’elle a de plus beau,
la création.
Si la vie est partout,
là, dans cet arbre qui sous mes yeux se dénude,
dans le chant de l’oiseau que j’entends de l’autre côté de la fenêtre,
dans les bourgeons d’hellébores qui commencent à pointer sous les feuilles,
elle est aussi en nous.

Et c’est cette vitalité que l’on fait taire,
en réduisant à rien les liens sociaux,
en nous mettant en cage,
en fauchant nos élans de création, de partage,
d’énergie pourtant si précieuse.

Que certains se rassurent,
les chasseurs peuvent continuer à tuer
– les fabricants et marchands d’armes également,
des civils, des enfants –
encouragés par ceux qui prétendent nous sauver.

Sauver notre corps, notre petite mécanique,
nos consommations effrénées.
Le reste on s’en fout.

Je ne m’en fous pas,
et je suis persuadée que chacun,
avec ce que nous avons dans les mains,
nous pouvons résister.

Les créateurs ne dorment pas sous la chappe qu’on leur a imposée,
la fourmilière ne cessera jamais de fourmiller,
les graines à l’abri de la terre se nourrissent pour mieux germer,
pour mieux éclore et pour mieux exploser sous le prochain soleil.
La vie est bien là.

À chacun de nous de l’arroser, d’y croire et de l’inventer.




En écho à mes mots, cette tribune écrite par Alexis Weigel, libraire à Mulhouse.

Et puis, pour information, et parce que la question m’est parfois posée,
sachez que je ne ne suis présente sur aucun réseau “social”,
et que je ne vends rien sur ces plateformes commerçantes
qui ne font de bonheur que celui des multimilliardaires qui les possèdent
et qui s’engraissent sur nos détresses.
Pourtant vous y trouverez mon nom.
Dans le premier cas, les comptes ont été ouverts par des usurpateurs (trices?),
et dans le second ce sont des commerçants qui vendent en ligne et à des prix exorbitants
la papeterie que j’illustre et qui est éditée par Aquarupella.

Si vous me cherchez, je suis ici.
Si vous souhaitez acheter cartes, calendriers ou autres petits carnets,
un très grand nombre de boutiques indépendantes, en France et à l’étranger, les commercialisent.
Et si vous souhaitez vraiment acheter en ligne, certaines papeteries
vous les proposent, comme celle ci.





Alternances

Comme ça... Posted on 21 Oct, 2020 11h35

C’est comme le ciel,
avec le vent qui bouscule les nuages,
et le rose matinal qui nous fait sa parade,
et le gris plombé qui l’envoie valdinguer.

Un mouvement permanent.

Dans l’atelier,
c’est un peu pareil,
tout bouge, tout le temps,
c’est le nid de l’alternance,
et ce blog est le carnet qui garde en mémoire
la trace de ces incessants passages.

Depuis quelques jours, grès et porcelaine ont remplacé le papier,
les pigments.
Le fil attend son heure,
et la couleur n’est jamais loin,
mais elle prend d’autres formes.

Dehors le vent est fou.
Dedans il faut sans cesse réinventer des bulles,
de silencieux paysages.

Et en parlant de pays sages,
envie de vous inviter à aller voir le documentaire douloureux
mais tellement important de David Dufresne,
Un pays qui se tient sage.

Il donne grandement à réfléchir, et plus que jamais nous avons besoin de ça.

À bientôt?




La part des femmes

Tenter de dire Posted on 06 Oct, 2020 14h34

Un peu de bruit après un long silence.
Envie de partager cette animation de moins de deux minutes,
sur Arte
, qui en dit long sur la place de la femme dans l’art.
Sans commentaire.

À bientôt?



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