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Gaëlle Boissonnard, un peu plus loin...

Et les oiseaux dansent

Comme ça..., Tenter de dire Posted on 19 Mar, 2020 18h43

et les oiseaux chantent,
et les oiseaux respirent enfin.

Et les oiseaux de toute leur hauteur contemplent la bêtise des Hommes.

Ils se demandent, les oiseaux,
qui applaudissaient les soignants quand ceux-ci, il y a quelques semaines, défilaient,
quand ceux-ci à tour de bras démissionnaient,
pour tenter d’alerter,
de crier la détresse d’un service public assassiné,
d’une profession à bout de forces,
d’un intérêt général (le nôtre!) méprisé,
pour se faire entendre des oreilles sourdes du pouvoir.

Et les hommes applaudissent, quand ils devraient réfléchir,
mais savent-ils encore réfléchir?

Les oiseaux se demandent,
et ils ont en eux la réponse.
En eux et en leur espèce compromise par la folie des Hommes.

Ils se marrent les oiseaux,
quand de toute leur hauteur ils regardent ces Hommes s’épuiser à sauver des vies,
et juste à côté, là,
dans l’ombre,
d’autres Hommes qui conçoivent, fabriquent et commercialisent
les engins les plus sophistiqués qui soient,
et destinés à la détruire,
la vie.

Ils ne comprennent pas les oiseaux,
pourquoi chez les Hommes il y a des vies qui valent la peine d’être sauvées,
et d’autres qui valent la peine d’être détruites

Il y aurait donc des vies plus importantes que d’autres?

Ils ne comprennent décidément rien aux Hommes
les oiseaux.




Confinée comme chacun de vous,
entre maison et atelier,
stages et projets des mois à venir annulés ou reportés,
j’essaie de travailler à préparer l’après,
à chercher les moyens de ne pas sombrer,
et je continue par ailleurs de me tenir informée sur la marche du monde…

À bientôt
?

Article du Monde: La France, troisième exportateur mondial d’armement.

Amnesty International: Vente d’armes, stop à la complicité de la France

Dossier Amnesty: Égypte, des armes françaises au cœur de la répression



C’est fini!

Comme ça... Posted on 10 Mar, 2020 12h06

Elles l’ont eu leur journée.

Elles ont pu gueuler, appeler au respect,
à la dignité.
Elles ont pu crier qu’elles sont la première des minorités,
et par là solidaires de tous ceux qui,
comme elles
se font laminer, dominer, écraser,
de tous ceux qui ne sont rien,
ou pas grand chose pour certains.

Mais aujourd’hui c’est fini,
aujourd’hui c’est la journée des pommes pourries.

Alors belle journée aux pommes plissées, flétries, rabougries,
et belles journées à toutes les autres,
pommes, pas pommes, vieilles et jeunes,
de toutes les tailles et de toutes les couleurs.

Femmes,
vivez,
vivons!



Cueillette du jour

Comme ça... Posted on 27 Fév, 2020 15h36

Détails glanés dans l’atelier,
pour un dépaysement sans carbone,
un voyage en silence et en intimité.

Un peu d’ailleurs,
un peu de matières,
de papier, de fils d’or et de rouille.


Un peu de vie aussi,
avec cette élégante et éphémère invitée
qui semble bien décidée à sortir le grand jeu
pour m’épater…

Je vous souhaite en aussi belle compagnie.

À bientôt?




À pieds joints

En cours Posted on 06 Fév, 2020 15h15

et à toute allure,
c’est ainsi qu’a débuté cette nouvelle année,
déjà bien entamée.
Les jours s’étirent et avec eux le soleil,
les merles rêvent déjà au printemps,
les perce-neige se disent qu’il n’y a plus de saison,
et l’homme, lui, s’en balance,
mais ceci est une autre histoire.

Dans l’atelier, de nouvelles envies, de nouveaux projets,
et si la température y est fraîche, l’énergie est bel et bien là.
Elle ne suffit pas à mener de front tout ce qui attend de voir le jour,
d’où ce blog bien silencieux,
mais quand même, elle s’organise du mieux qu’elle peut.

À venir donc, des nouveautés côté édition, illustration, expositions.

J’en parlerai en temps voulu, mais en attendant je rappelle que je propose toujours à la vente
ma petite papeterie auto-éditée, ainsi qu’une sélection d’originaux.
Pour en savoir plus, n’hésitez pas à prendre contact avec moi par mail.
contact@gaelle-boissonnard.com


Les stages a l’atelier se poursuivent, et trois sont encore à venir d’ici le printemps.
Il reste quelques places disponibles. Là encore n’hésitez pas à me contacter si l’un ou l’autre vous intéresse.
Le prochain, Matières à collage, aura lieu les 22 et 23 février.
Il proposera un temps d’expérimentation et de découverte (de soi, de la création,
du plaisir ludique d’aborder matières, empreintes, papier et couleurs…) autour du collage.
Plus d’informations ici.

L’atelier Jouer des tampons a eu lieu il y a quelques jours.
Deux journées passées à graver, imprimer, combiner, associer empreintes et couleurs
pour inventer motifs et illustrations poétiques au reflet de chacune.
Pour en voir un peu plus, c’est ici.


Et puis cette envie, grande envie de partager avec vous ce cadeau du ciel qui m’a été offert hier
et qui m’a, pour quelques instants, détournée avec bonheur de ma table à dessin.

Par la fenêtre, trois fois rien,
une lumière,
le présent.

À bientôt?



Des stages en 2020

Bientôt. Posted on 07 Jan, 2020 17h41

À l’atelier,
sous le soleil ou sous la pluie,
histoire de se réchauffer les mains, le cœur et les envies…

Retrouvez toutes mes propositions ici.


Et puis d’autres projets à venir,
pour tenter de semer au fil de cette année
ces petits cailloux polis qui nous font parfois la vie un peu plus légère.

À bientôt!



La parole des images

Tenter de dire Posted on 11 Déc, 2019 14h27

Des images qui, sans mots, racontent, chantent, crient ou murmurent, voilà presque une vingtaine d’années que je travaille à en inventer.
Dans un cadre certes bien étriqué, celui de la carte postale, de ce petit objet que l’on offre ou que l’on poste pour accompagner nos humeurs, nos silences, nos générosités, nos maladresses, nos élans et parfois même nos incapacités (Ah, dire Je t’aime ou dire Merci…).

Des images donc qui tentent de dire la nécessité du lien, la joie et l’importance de la complicité, de ces choses belles et lumineuses parce que partagées.
Des images enfin, qui, peut-être simplement parce que j’en suis une, parlent des femmes, de la femme, de son humanité.


Mais si les images parlent, si on les fait causer, ce n’est pas toujours les bras ouverts.
Ici, ailleurs et de tous temps, l’image a aussi souvent été conçue, peaufinée et utilisée
pour nous faire douter de nous-même, pour entraver notre liberté de penser, de réfléchir, d’analyser.

En voici un exemple édifiant (image de campagne contre le suffrage féminin en Suisse, 1959),
parmi hélas tant d’autres.

Ainsi, il faudrait protéger les femmes, pauvres créatures sans défense et sans cervelle.
Mais les protéger de quel ogre au juste, de quelle malfaisante puissance prête à les saisir
et à les dévorer toutes crues ?
Des partis politiques ?
(De ceux donc, qui sont supposés organiser la vie en société et œuvrer pour le bien commun, et donc celui des femmes).
Des hommes ?
(On peut imaginer qu’une société dans laquelle la femme n’a pas le droit de s’exprimer — parce que considérée par l’homme comme incapable de penser par elle-même — permet encore moins aux femmes d’être présentes en politique).

Voici donc une image qui nous envoie plusieurs messages.
Si la femme ne doit pas être la proie des partis, c’est sans doute qu’elle est trop fragile, trop immature, trop peu réfléchie pour affronter la nécessaire et masculine brutalité qui seule est capable d’organiser l’avenir d’une société, de décider du bien de tous, d’un canton, d’une commune, d’une nation, de l’humanité…
ll faut donc la protéger.
Mais qui doit la protéger, et de quoi ? Serait-ce donc à l’homme de la protéger de ses propres méfaits ? De sa propre violence, de ses instincts guerriers, de son autorité destructrice ? De sa peur immense d’être dépossédé de sa virilité? De sa peur immense d’être dépossédé du pouvoir qui lui est octroyé par le simple fait de dominer?

Les images ne sont parfois que le reflet de ceux qui veulent les faire parler.
Celles-ci, même si elles appartiennent au passé, en disent long sur le chemin qu’il nous reste à parcourir, femmes et hommes, ensemble, pour changer le monde et apprendre à vivre ensemble, tous ensemble, sans s’écraser.



(Dans certains cantons de Suisse, les femmes n’ont le droit de vote que depuis 1990, au niveau fédéral elles ont conquis ce droit en 1971. En France ce n’est guère mieux, les femmes n’ont accédé au droit de vote qu’en 1944, bien après le Danemark, la Norvège, l’Arménie, l’Albanie, le Canada, la Géorgie, la Mongolie, l’Équateur, le Sri Lanka, la Thaïlande, l’Uruguay, le Brésil, Cuba, la Birmanie, la Bolivie et bien d’autres… ).



Un stage autour du motif et des tampons

Comme ça... Posted on 02 Déc, 2019 14h03

Petit retour en images sur le dernier stage que j’ai proposé dans mon atelier,
durant deux jours de novembre couverts de neige.

Pour en voir un peu plus, c’est ici,
sur mon blog dédié aux stages.



La solidarité, un peu plus loin.

Un peu plus loin Posted on 24 Nov, 2019 18h04

Ce dimanche 1er décembre aura lieu, à Saint-Étienne, une vente aux enchères au profit
de La Maison solidaire, qui accueille et héberge des mineurs isolés.

J’ai donné pour l’occasion une de mes Bulles, sculpture en grès émaillé, porcelaine, tige de lin et papier illustré. Comme un écho au refuge qu’est La Maison solidaire.

La vente aux enchères aura lieu à 16 heures au théâtre de Tardy.
Un très beau choix d’œuvres y sera présenté (photo, dessin, peinture…). Elles seront visibles à partir de 14 heures.
Vous trouverez plus d’informations ainsi que l’ensemble des œuvres proposées, ici, sur le catalogue en ligne.



Une exposition qui se prépare

Bientôt. Posted on 18 Nov, 2019 14h16

Et une assistante qui m’accompagne activement.
Un encadrement, pour être beau — et surtout en ces temps brumeux, neigeux, cotonneux — doit se maintenir au chaud. Parole de chat.


L’exposition commence dès ce vendredi 22 novembre (pour le vernissage, à 19 heures),
à Saint-Just-Saint-Rambert (dans la Loire).


La Brasserie de la Loire, pour celles et ceux qui ne connaissent pas encore, est une fabrique artisanale de bières biologiques, avec laquelle je collabore depuis de nombreuses années.
C’est un lieu chaleureux qui fait cohabiter production et vente, en circuits très courts.
De la bière évidement, mais également des conserves produites localement, et aussi la papeterie
que j’illustre pour les Éditions Aquarupella (avec des nouveautés pour cette fin d’année; carnets, trieurs, plumiers, calendriers perpétuels…).

La Brasserie propose enfin toute la gamme de petite papeterie que je réalise en auto-édition,
et qui s’est enrichie de quelques nouveautés.

Trois nouvelles petites cartes à suspendre, avec leur fil de soie, et enveloppe de couleur.

Et un ensemble de trois cartes simples, dans un beau papier texturé, qui illustrent ce thème qui m’est cher et qui est récurrent dans mon travail. La maison coquille, fragile refuge, la maison qui définit, protège et isole… La maison comme un reflet de nos propres contours.

Et puis les onze cartes simples Brasserie de la Loire, une collection complice qui reprend les illustrations réalisées pour illustrer les différentes bières de la brasserie.

À bientôt?



Comme un nuancier,

Bientôt. Posted on 10 Nov, 2019 11h39

une exposition.

Elle ne me quitte pas, cette joie, de décliner sur le papier
la couleur, en profondeur, en lumière et en transparences,
en harmonies ou en confrontations vitales.
Un éveil sensuel en écho aux histoires sourdes et nuancées
de celles qui à la fois habitent ces couleurs et en sont habitées.

Femme de papier, unique et démultipliée, qui se raconte et nous raconte l’histoire
des forces et des fragilités, des combats, des épuisements, de la beauté
des femmes qui n’en finiront jamais de lutter.

Une nouvelle exposition à la Brasserie de la Loire, à Saint-Just-Saint-Rambert (Loire),
à partir du 23 novembre 2019.
Vernissage le 22 novembre à partir de 19 heures.
J’y présenterai quelques unes des illustrations réalisées dernièrement pour les Éditions Aquarupella (Cartes postales et papeterie).

Plus d’informations ici.

À bientôt?



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