Blog Image

Gaëlle Boissonnard, un peu plus loin...

Un anniversaire

Bientôt. Posted on 15 Mai, 2019 22h39

Jarjille, maison d’édition associative avec laquelle j’ai eu la joie de réaliser trois livres;
Passerelles (avec Alain Brechbuhl), L’oubliette et À deux temps,
fête ses 15 ans!

Pour l’occasion elle propose une exposition qui commence demain et durera trois jours,
et qui réunira des planches originales tirées d’un grand nombre des livres et albums publiés depuis toutes ces années.

À découvrir donc, des traits, de la couleur, du papier,
des auteurs aux personnalités très différentes,
l’univers de Jarjille, qui depuis quinze ans se plait à faire se rencontrer les mots et les images.

À chercher dans les pages de Passerelles, je proposerai ces deux dessins-là.

L’exposition des quinze ans de Jarjille, c’est du 16 au 18 mai,
dans le local de la Librairie Mauvais genre,
11 rue Léon Nautin à Saint-Étienne.



Curiosités

Bientôt. Posted on 08 Avr, 2019 12h30

La Boîte à Soleils, librairie indépendante installée à Tence, m’accueille une fois encore, en compagnie d’autres créateurs qui ont suivi le parcours de ce beau lieu de rencontre tout au long de sa vie.
Il est question d’un au-revoir, puisque Chantal et Olivier, qui portent ce projet depuis 34 ans, s’apprêtent à le transmettre pour aller vivre d’autres rythmes, d’autres lumières, d’autres échanges.

Je proposerai, pour ce bout d’expo qui sera visible entre le 10 et le 23 avril, un aperçu de mes explorations récentes ou un peu plus anciennes.
Porcelaine, grès, gouache et collage, des techniques qui se mêlent et s’oublient parfois l’une dans l’autre pour dire le besoin de maisons-refuges, de bulles, d’enveloppes protectrices d’un “dedans”, intime qui cherche dans l’ombre et la beauté les ressources nécessaires pour parvenir à affronter le monde du “dehors”, déchiré et en proie au délitement.

La Boîte à Soleils est installée au 5, rue de Saint-Agrève, à Tence (Haute-Loire).
Pour plus d’informations, n’hésitez pas à me contacter par mail.

À bientôt?



Couleurs de terre

En cours Posted on 05 Avr, 2019 15h21

De la terre, de l’eau, des pigments,
des couleurs dans des pots,
pour réinventer le plaisir de peindre.

Je ne sais pas bien où me mène ce chemin,
mais je sais que j’aime le suivre,
et que je le suis dans les tons de bruyère, de lichen, de mousse et d’eaux profondes.

Il y a ce plaisir enfantin et magique d’inventer des couleurs,
il y aura la surprise du four.

Et puis là, avec moi tout le temps, cette question.
Comment lui donner forme, corps?
La terre offre la possibilité du volume,
d’investir l’espace, une troisième dimension.

Quitter la surface plane et lisse du papier sans quitter la peinture et le dessin,
un défi.

À suivre…

En attendant,
la sculpture réalisée lors du stage avec Anne-Sophie Gilloen est sortie du four.
C’est elle qui m’a donné l’envie de me plonger dans les couleurs de terre,
merci à elle.



Partage

Tenter de dire Posted on 28 Mar, 2019 18h43

Avant de revenir ici,
présenter quelques unes des recherches que je mène actuellement,
je voudrais partager.ceci

Nous sommes toujours si prompts à condamner ceux qui tuent,
ceux qui massacrent au nom d’une idéologie.
Mais que dire, que penser de l’Europe, de la France, de nous donc,
qui nous faisons complices des violences, des tortures, des traitements inhumains et dégradants commis sur ces enfants, femmes et hommes, aux portes de nos territoires?

On vit comment avec ça?



Alternances

En cours Posted on 18 Mar, 2019 15h09

Comme ces journées
où l’ombre et la lumière,
le soleil et la pluie
n’en finissent pas de jouer à cache-cache.

Dans l’atelier
une autre alternance.
Le papier, la couleur et la terre.
Des recherches,
couleurs et motifs sur papier pour l’édition,
grès, porcelaine, engobes colorés pour je ne sais encore trop quoi
qui peut-être un jour
verra le jour…

Dedans comme dehors
ça bouge et ça me plait.



Changement d’adresse

En cours Posted on 06 Mar, 2019 17h51

Mon blog déménage.

Tout près.
J’embarque tout dans ma petite roulotte et je pars juste un peu plus loin.
Pour ceux qui l’auraient enregistré afin d’y revenir plus facilement, voici sa nouvelle adresse:
blog.gaelle-boissonnard.com

Pour le reste rien ne change (ni son nom, ni ses couleurs…),
si ce n’est, je l’espère, mes humeurs, et les projets que je pourrais continuer à y présenter au fil du temps.

En attendant, la vie dans l’atelier,
hier et aujourd’hui,
simplement la vie.



Le soleil

Comme ça... Posted on 26 Fév, 2019 14h59

toque à la fenêtre de l’atelier,

s’invente des histoires,

éveille les fleurs d’hiver,

et les gendarmes (ceux des champs…),

et quand la terre en a besoin, il me donne un coup de main.



Terre! (encore)

Comme ça... Posted on 14 Fév, 2019 11h21

Eu l’immense joie, chance, bonheur,
le week-end dernier,
de toucher terre aux côtés d’Anne-Sophie Gilloen.

Au cours d’un stage de trois jours, elle a partagé avec nous,
dans une incroyable générosité,
son savoir faire, les fruits de ses recherches,
son approche, son regard sur la sculpture et la manière de l’aborder.

Bonheur donc, non seulement d’apprendre avec elle, mais de se plonger une fois encore les mains dans la terre pour tenter de donner corps à ces bruissements qui nous habitent, si difficiles à exprimer.
Trois jours à construire, à s’oublier dans la matière, dans un volume qui monte, prend forme, puis vie,
par un sourire, un regard, l’expression d’un visage, et puis, miracle encore, par la couleur!


Pour découvrir ou suivre le très beau travail d’Anne Sophie Gilloen, c’est ici
et là...



Chaud et froid

Comme ça... Posted on 06 Fév, 2019 16h22

La couleur du moment

L’humeur du moment

Les couleurs de demain?

En attendant demain, on parle du temps qu’il fait…
(Fleurs de décembre et atelier sous la neige en février)



Manifester

Tenter de dire Posted on 25 Jan, 2019 11h31

sa peine, sa colère, sa lassitude, extrêmes parfois.

Manifester son désespoir, son incompréhension, son besoin d’être respecté, entendu,
son besoin d’être simplement considéré. Femme, homme, et non rouage, chiffre, objet.
Manifester son désaccord, manifester sa joie et ses idées, sa solidarité.

Manifester sa soif de liberté, d’égalité, de fraternité.

Le pourrons-nous encore, demain, après-demain ? alors qu’une petite poignée d’hommes et de femmes travaillent à déconstruire, pièce par pièce et minutieusement, les principes même de notre démocratie,
et ce, sous le toujours même fallacieux prétexte de nous protéger.

Mais de nous protéger de quoi au juste ? De nous-mêmes ? De notre soif de liberté, de fraternité, de solidarité ? Serions-nous à ce point irresponsables que nous ne serions pas même capables de savoir et choisir ce qui est bon pour nous ?

Serions-nous à ce point irresponsables qu’il nous faille nous voir imposer un cadre de vie et de pensée de plus en plus restrictif, répressif, contrôlé ?Alors même que ceux-là qui nous jugent irresponsables nous accablent de leur propre irresponsabilité ?

Ainsi, les pauvres seraient responsables de la pauvreté, les chômeurs du chômage, les migrants des migrations forcées, les contestataires de la violence, les citoyens de la destruction de notre environnement et de notre climat… et puis quoi encore ? Les malades de leur maladie ? les vieux de leur inacceptable vieillesse ? les enfants de ne pas savoir lire,écrire, compter ?

Irresponsables responsables, nous voici aujourd’hui invités à parler, à débattre, à s’exprimer, mais sans crier s’il vous plait, sans rire et sans pleurer, sans sortir de ce cadre qui nous est imposé.
Mais parler, dire, manifester sa peine, sa colère, ses idées, son désaccord, avons-nous vraiment besoin de ce cadre pour le faire ?

Les espaces et les moyens ne manquent pourtant pas, et n’ont jamais manqué. Associations, syndicats, ONG, permanences d’élus, conseils municipaux, courriers, grèves, manifestations, communiqués et tribunes dans la presse, pétitions, actions judiciaires, élections, chansons…
Dès lors, que manque-t-il sinon une écoute réelle et sincère, sinon une considération qui ne soit pas de façade ?

Nous exprimer, mais dans les limites d’un espace formaté, sur le papier quadrillé des cahiers, sans jamais dépasser, c’est ce que depuis l’enfance on nous transmet. Petits soldats bien éduqués, enfants soumis à la loi du marché, ou des hommes qui le font, nous voilà en rangs, prêts à aller remplir de nouveaux cahiers, comme nous y avons été invités.

Je veux continuer à croire qu’il existe d’autres moyens de dire et de parler, de vivre, d’exister, de se manifester et qu’il est de notre devoir de continuer, sans relâche, à leur donner vie.

Ce sont mes vœux pour cette nouvelle année.
Qu’elle nous voie enfin, chacun à sa mesure, prendre conscience de ce que
nous avons dans les mains, retrouver la confiance en nos possibilités, en tout ce que nous avons, hors des cadres imposés, à inventer, à dire, à créer, à transformer,
et à manifester.

Belle année à vous!



« PrécédentSuivant »