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Gaëlle Boissonnard, un peu plus loin...

Démasquée

Bientôt. Posted on 13 Mai, 2020 16h01

Enfin pas vraiment…

Je vous ai parlé à plusieurs reprises de l’association M la vie avec Lisa, qui chaque année
organise une exposition-vente d’œuvres données par des artistes de tous horizons, au profit de la recherche sur les sarcomes d’Ewing.

L’organisation de l’exposition qui devait avoir lieu cette année au mois de juin a été fortement compromise par la situation sanitaire que nous traversons. Mais l’inventivité et le dynamisme des fondateurs de l’association ne faisant jamais défaut, nous nous sommes vus proposés un petit défi qui m’a enthousiasmée. Celui de s’approprier l’objet-masque (les responsables de l’association en ont cousu des centaines pour les distribuer autour d’eux) et ce que pour nous il symbolise, pour tenter d’en faire “une œuvre”, un support d’expression.

Ces masques, dont se sont emparés une cinquantaine d’artistes, seront vendus en ligne
et aux enchères au profit de l’association dans le courant du mois de juin. Vous trouverez plus d’informations à ce sujet ici.

J’ai toujours adoré l’idée d’œuvrer avec certaines contraintes (celles d’un support ou d’un thème imposé par exemple), et dans le cadre d’un projet collectif, pour lequel certes, chacun travaille dans son coin, à partir de sa propre matière, de sa singularité, mais dans l’objectif d’une mise en relation qui porte l’énergie du “faire ensemble”.
Notre contrainte et point de départ à tous, le voilà.


Comme j’ai par ailleurs une fâcheuse tendance à suivre avec attention la lente déliquescence de l’humanité, ce qui contribue allègrement à nourrir mes révoltes, je dois reconnaitre que ce petit carré de tissu plié cousu, et lourd de sens dans le contexte social et sanitaire que nous traversons aujourd’hui, m’a beaucoup inspirée.

Trop de ressentis pour les exprimer tous dans un seul projet.
J’en ai donc réalisé quatre, mais j’aurais pu aller beaucoup plus loin si ma raison ne l’avait pas emporté sur mes idées et envies de création…



Virus, le plus “basique”.
Il est le pendant de celui présenté plus haut. Un duo rouge et blanc, inspiré par les mensonges d’État et les dérives autoritaires d’un pouvoir qui utilise et manipule nos peurs pour nous soumettre toujours plus. Reflet également de l’indécence crasse des empires commerciaux pour lesquels toute occasion de faire du profit est bonne à prendre, même si elle se fait au dépend des plus fragiles ou de notre bien le plus précieux; notre écosystème.
(Technique: motifs au tampon et broderie sur masque en métis blanc)

À partir de la même réflexion, Les mots. Un masque à trous qui emprunte à Prévert ses mots et sa lucidité pour dire l’absurdité de ce que nous vivons.
(Technique: broderie sur masque en métis blanc, fils rouges, dessin et collage)



Le troisième, une bouche ouverte qui crie, rit, se moque, raconte des histoires et gueule sa révolte.
Une bouche, en opposition à l’idée du bâillon, qui me vient de façon quasiment viscérale quand je pense au masque dont le port généralisé nous est un peu plus que suggéré.

Je le ressens au fond de moi comme le symbole de la volonté d’un pouvoir autoritaire (et dépassé) de nous faire taire, de réduire au silence toute velléité d’opposition, de contradiction, voire même d’alternative fut-elle constructive et vitale.
(Technique: peinture à huile sur masque en métis blanc et boule de feutre)


Et le dernier, qui est en fait le premier auquel je me suis attaquée, mais qui est le fruit d’un long travail de patience…

Une île, masque sculpture, à la fois artisanal et conceptuel (oui, c’est possible!).
Par cette approche de mise en volume et de négation de la fonction, j’ai voulu tuer le masque et ce qu’il représentait pour moi de volonté symbolique non seulement de nous bâillonner mais également de nous uniformiser.
Dissimulée derrière cet accessoire devenu graal — décrié puis recommandé puis imposé (mais interdit, ne l’oublions pas, pour se protéger des gaz lacrymogènes dont les forces de l’ordre font usage en abondance dans les manifestations) — notre identité se perd, notre singularité avec elle.
Nous devenons cette masse docile et effrayée, poisson parmi les poissons, mouton parmi les moutons, numéro parmi d’autres.

Cette symbolique du masque me terrifie et me révolte, elle représente le coup suprême qui viendrait être porté à nos droits fondamentaux, d’où la nécessité pour moi de détruire l’objet-masque en le transformant en symbole positif et réparateur: Un refuge, une île, une végétation sauvage, des landes, de la bruyère, du vent, de l’eau…
(Technique: peinture acrylique, porcelaine et fils sur masque en métis blanc replié et façonné, posé sur papier peint et cousu)

Si vous souhaitez tenter d’acquérir un de ces masques ou de ceux présentés à l’occasion de cette vente pour le moins exceptionnelle, je vous invite à suivre l’actualité d’M la vie avec Lisa.
Je vous donnerai plus d’informations à ce sujet prochainement.

D’ici là prenez soin de vous.

À bientôt!

Mise à jour du 10 juin 2020.
La vente aux enchères est ouverte, jusqu’au dimanche 14 juin à 16 heures.
Vous souhaitez découvrir tous les masques proposés à la vente? Le catalogue en ligne, c’est ici.
Vous souhaitez tenter d’acquérir l’un ou l’autre masque? Le formulaire d’enchères c’est ici.



Le travail

Tenter de dire Posted on 01 Mai, 2020 16h14

Et bien non, le premier mai, contrairement à ce que feint de croire un certain chef d’État,
n’est pas le jour où l’on fête le travail, le labeur, la sueur de ceux qui triment à l’ombre ou
en plein cagnard pour que d’autres puissent s’engraisser à l’abri de leurs bureaux vitrés.
Non, le premier mai est le jour où l’on fête, un peu partout dans le monde, les travailleurs.
Les droits des travailleurs, la dignité des travailleurs, de ceux qui ne renâclent pas et qui,
comme vous, comme moi, existent aussi au travers de la reconnaissance de leurs savoir-faire,
de ce qu’ils ont à transmettre, à partager, et non de ce qui leur est imposé par
tous les chantages que savent si bien inventer les premiers de cordée.

Ce dit-chef d’État, il y a quelques mois, refusait d’associer le mot pénibilité au mot travail.
Comment ça, oser dire que le travail pourrait être pénible alors que le travail est salvateur!
Oui, c’était bien il y a quelques mois (et non il y a quelques dizaines d’années dans la bouche d’un Maréchal), ce temps lointain où tout un chacun pouvait encore descendre crier sa colère dans la rue
(non sans risque d’y perdre la face ou la vue, mais ceci est une autre histoire).


Rien de bien nouveau.
Alors, en ce 1er mai 2020, sans banderoles et sans muguet,
envie de partager ceci:



(…)

Et puis ils parlent de leurs petites affaires, de leurs enfants, de leurs bronches;
le jour se lève, on tire les rideaux chez le Président.

Dehors c’est le printemps, les animaux, les fleurs,
dans les bois de Clamart on entend les clameurs des enfants qui se marrent,
c’est le printemps (…)

Il fait chaud. (…) voilà les pélicans, les fleurs sur les balcons,
voilà les arrosoirs, c’est la belle saison.
Le soleil brille pour tout le monde,
il ne brille pas dans les prisons,
il ne brille pas pour ceux qui travaillent dans la mine,
ceux qui écaillent le poisson
ceux qui mangent la mauvaise viande
ceux qui fabriquent les épingles à cheveux
ceux qui soufflent vides les bouteilles que d’autres boiront pleines
ceux qui coupent le pain avec leur couteau
ceux qui passent leurs vacances dans les usines
ceux qui ne savent pas ce qu’il faut dire
ceux qui traient les vaches et ne boivent pas le lait
ceux qu’on n’endort pas chez le dentiste
ceux qui crachent leurs poumons dans le métro
ceux qui fabriquent dans les caves les stylos avec lesquels
d’autres écriront en plein air que tout va pour le mieux
ceux qui en ont trop à dire pour pouvoir le dire
ceux qui ont du travail
ceux qui n’en n’ont pas
ceux qui en cherchent
ceux qui n’en cherchent pas
ceux qui donnent à boire aux chevaux
ceux qui regardent leur chien mourir
ceux qui ont le pain quotidien relativement hebdomadaire
ceux qui l’hiver se chauffent dans les églises
ceux que le suisse envoient se chauffer dehors
ceux qui croupissent
ceux qui voudraient manger pour vivre
ceux qui voyagent sous les roues
ceux qui regardent la Seine couler
ceux qu’on engage, qu’on remercie, qu’on augmente,
qu’on diminue, qu’on manipule, qu’on fouille,
qu’on assomme
(…)
Ceux qui crèvent d’ennui le dimanche après-midi
parce ce qu’ils voient venir le lundi
et le mardi, et le mercredi, et le jeudi, et le vendredi
et le samedi
et le dimanche après-midi.


Jacques Prévert,
extrait de Tentative de description d’un dîner de têtes à Paris-France.
1931



Balade entre quatre murs, avec vue sur la pluie

En cours Posted on 28 Avr, 2020 16h31

Les jours d’après,
que seront-ils?
À quoi ressembleront-ils?

Nous nous demandons,
mais après tout, le savons-nous jamais?


Alors, penser au présent,
et le présent, dans l’atelier, c’est la surprise d’un joli projet
qui m’a été proposé et qui a réveillé mes envies créatives,
mes tiroirs remplis de fils, et mes tubes de peinture à l’huile…

Je vous en montrerai plus bientôt, et vous raconterai de quoi il est question.

Mais en attendant,
j’ai retrouvé ce vieux chapeau, cousu il y a plus de vingt ans,
un chapeau jardin, un chapeau printemps,
qui m’inspire et m’amuse.

Et puis,
parce que, je le reconnais,
on ne doit pas toujours se cacher,
voici un autoportrait sur la table de l’atelier.

Belle journée!



Une arche suspendue

Comme ça... Posted on 26 Mar, 2020 15h35

éphémère,
entre ciel et terre.

Au sommet d’un empilement de vies,
comme les hommes savent les construire,
d’un empilement d’étages
dans lesquels chacun respire,
tourne en carré,
pleure, rit, boit, mange et se terre,
dans lesquels chacun planque sa peur de souffrir,
de voir sa vie finir,
sans pourtant bien chercher à comprendre
ce qu’est sa vie, ici,
ni ce qu’il en fait,
sans jamais parvenir à penser à la fin
qui fait pourtant tellement partie du chemin.

Les bestioles, elles,
arrimées dans la terre, le bois ou le papier,
sourient de nos paniques.

Elles m’accompagnent au quotidien,
et depuis des années,
de leur beauté,
de cet espoir né de la main de l’homme,
de son esprit, de sa pensée, de son corps tout entier,
qui est aussi capable de cela, oui,
inventer de la beauté.

Mais revenons à Noé…

Un zèbre et un mouton feutrés, par Maria Friese

Un drôle de scarabée par mon amie Sadaf Maneval

Petit âne japonais en bois peint, amoureux d’une indescriptible bestiole en porcelaine par Bertille Derail

Chat vivant, maitresse des lieux

Dans l’arche il y avait des humains aussi, les voilà, 
une famille qui me suit depuis ma toute petite enfance…

Avec son chat (venus du Japon?)

Deux poissons tout sourire sur carreau persan

Jouet chiné, un lapin bleu, aux côtés d’un carreau cobalt et outremer, persan encore

Dans un cadre en métal recyclé, un éléphant et un dromadaire en colère

Revoici la limace en porcelaine de Julia Huteau

Une toute petite antilope aux cornes d’aiguilles de pin, par Laurent Suchel

Un poisson à retrouver un jour (mais oui, un jour les portes de nos arches s’ouvriront!), chez Souzani, au Chambon-sur-Lignon


Enfin, en écho à cette colère, envie de relayer ceci:
J’ai la rage, tribune parue dans Libération.

À bientôt?



Un refuge

Comme ça... Posted on 24 Mar, 2020 15h07

Ils n’ont pas attendu le déluge pour me rejoindre dans mon arche.
Entre quatre murs, un safari-photo
au gré de ces belles mains qui créent.

Coq sur un plat chinois
Petite girafe en bois peint venue de je ne sais où.
Un crabe dans l’émail d’une très belle pièce de grès, je ne retrouve plus le nom de son auteure, mais je pars à sa recherche dès aujourd’hui.
Limace en porcelaine par Julia Huteau (l’artichaut c’est moi!).
Étrange oiseau sur une gravure de Matild Gros.
Petit oiseau ivoirien en terre enfumée.
Trois pingouins sous une feuille de ronce,
le dérèglement climatique peint par Didier Pourrat.
Un loup au vent, par Laurent Suchel.
Oiseau persan sur un très beau carreau émaillé.
Bébé éléphant par Véronique Vernette, héros d’un de ses albums jeunesse.
Et une jolie cohabitation…


Et les oiseaux dansent

Comme ça..., Tenter de dire Posted on 19 Mar, 2020 18h43

et les oiseaux chantent,
et les oiseaux respirent enfin.

Et les oiseaux de toute leur hauteur contemplent la bêtise des Hommes.

Ils se demandent, les oiseaux,
qui applaudissaient les soignants quand ceux-ci, il y a quelques semaines, défilaient,
quand ceux-ci à tour de bras démissionnaient,
pour tenter d’alerter,
de crier la détresse d’un service public assassiné,
d’une profession à bout de forces,
d’un intérêt général (le nôtre!) méprisé,
pour se faire entendre des oreilles sourdes du pouvoir.

Et les hommes applaudissent, quand ils devraient réfléchir,
mais savent-ils encore réfléchir?

Les oiseaux se demandent,
et ils ont en eux la réponse.
En eux et en leur espèce compromise par la folie des Hommes.

Ils se marrent les oiseaux,
quand de toute leur hauteur ils regardent ces Hommes s’épuiser à sauver des vies,
et juste à côté, là,
dans l’ombre,
d’autres Hommes qui conçoivent, fabriquent et commercialisent
les engins les plus sophistiqués qui soient,
et destinés à la détruire,
la vie.

Ils ne comprennent pas les oiseaux,
pourquoi chez les Hommes il y a des vies qui valent la peine d’être sauvées,
et d’autres qui valent la peine d’être détruites

Il y aurait donc des vies plus importantes que d’autres?

Ils ne comprennent décidément rien aux Hommes
les oiseaux.




Confinée comme chacun de vous,
entre maison et atelier,
stages et projets des mois à venir annulés ou reportés,
j’essaie de travailler à préparer l’après,
à chercher les moyens de ne pas sombrer,
et je continue par ailleurs de me tenir informée sur la marche du monde…

À bientôt
?

Article du Monde: La France, troisième exportateur mondial d’armement.

Amnesty International: Vente d’armes, stop à la complicité de la France

Dossier Amnesty: Égypte, des armes françaises au cœur de la répression



C’est fini!

Comme ça... Posted on 10 Mar, 2020 12h06

Elles l’ont eu leur journée.

Elles ont pu gueuler, appeler au respect,
à la dignité.
Elles ont pu crier qu’elles sont la première des minorités,
et par là solidaires de tous ceux qui,
comme elles
se font laminer, dominer, écraser,
de tous ceux qui ne sont rien,
ou pas grand chose pour certains.

Mais aujourd’hui c’est fini,
aujourd’hui c’est la journée des pommes pourries.

Alors belle journée aux pommes plissées, flétries, rabougries,
et belles journées à toutes les autres,
pommes, pas pommes, vieilles et jeunes,
de toutes les tailles et de toutes les couleurs.

Femmes,
vivez,
vivons!



Cueillette du jour

Comme ça... Posted on 27 Fév, 2020 15h36

Détails glanés dans l’atelier,
pour un dépaysement sans carbone,
un voyage en silence et en intimité.

Un peu d’ailleurs,
un peu de matières,
de papier, de fils d’or et de rouille.


Un peu de vie aussi,
avec cette élégante et éphémère invitée
qui semble bien décidée à sortir le grand jeu
pour m’épater…

Je vous souhaite en aussi belle compagnie.

À bientôt?




À pieds joints

En cours Posted on 06 Fév, 2020 15h15

et à toute allure,
c’est ainsi qu’a débuté cette nouvelle année,
déjà bien entamée.
Les jours s’étirent et avec eux le soleil,
les merles rêvent déjà au printemps,
les perce-neige se disent qu’il n’y a plus de saison,
et l’homme, lui, s’en balance,
mais ceci est une autre histoire.

Dans l’atelier, de nouvelles envies, de nouveaux projets,
et si la température y est fraîche, l’énergie est bel et bien là.
Elle ne suffit pas à mener de front tout ce qui attend de voir le jour,
d’où ce blog bien silencieux,
mais quand même, elle s’organise du mieux qu’elle peut.

À venir donc, des nouveautés côté édition, illustration, expositions.

J’en parlerai en temps voulu, mais en attendant je rappelle que je propose toujours à la vente
ma petite papeterie auto-éditée, ainsi qu’une sélection d’originaux.
Pour en savoir plus, n’hésitez pas à prendre contact avec moi par mail.
contact@gaelle-boissonnard.com


Les stages a l’atelier se poursuivent, et trois sont encore à venir d’ici le printemps.
Il reste quelques places disponibles. Là encore n’hésitez pas à me contacter si l’un ou l’autre vous intéresse.
Le prochain, Matières à collage, aura lieu les 22 et 23 février.
Il proposera un temps d’expérimentation et de découverte (de soi, de la création,
du plaisir ludique d’aborder matières, empreintes, papier et couleurs…) autour du collage.
Plus d’informations ici.

L’atelier Jouer des tampons a eu lieu il y a quelques jours.
Deux journées passées à graver, imprimer, combiner, associer empreintes et couleurs
pour inventer motifs et illustrations poétiques au reflet de chacune.
Pour en voir un peu plus, c’est ici.


Et puis cette envie, grande envie de partager avec vous ce cadeau du ciel qui m’a été offert hier
et qui m’a, pour quelques instants, détournée avec bonheur de ma table à dessin.

Par la fenêtre, trois fois rien,
une lumière,
le présent.

À bientôt?



Des stages en 2020

Bientôt. Posted on 07 Jan, 2020 17h41

À l’atelier,
sous le soleil ou sous la pluie,
histoire de se réchauffer les mains, le cœur et les envies…

Retrouvez toutes mes propositions ici.


Et puis d’autres projets à venir,
pour tenter de semer au fil de cette année
ces petits cailloux polis qui nous font parfois la vie un peu plus légère.

À bientôt!



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